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Felipe VI défend le journalisme face aux réseaux sociaux et àl’intelligence artificielle

  • Writer: Emile Christian
    Emile Christian
  • May 21
  • 2 min read



À l’occasion du 130e anniversaire de l’Association de la Presse de Madrid (APM), le roi Felipe VI a livré un vibrant plaidoyer en faveur du journalisme, dans un contexte marqué par l’essor des réseaux sociaux, de l’intelligence artificielle et de discours extrêmes. La cérémonie de remise des prix de l’APM s’est tenue ce mardi après-midi au Palais de Cibeles, siège de la mairie de Madrid, en présence des souverains espagnols.


“Le journalisme, vous les journalistes, émergez comme des figures essentielles pour notre coexistence”, a déclaré Felipe VI, soulignant l’importance d’un journalisme libre et rigoureux pour aider les citoyens à comprendre un “monde étrange”. Le Roi a salué le travail des journalistes qui œuvrent avec responsabilité, malgré les incertitudes que traverse la profession.


Cette année, l’APM a décerné ses prix à :


  • Fernando Ónega, prix d’honneur ;

  • Irene Dorta (El Independiente), prix du jeune journaliste (remporté il y a 24 ans par la Reine Letizia elle-même) ;

  • Ana del Barrio (El Mundo), prix de l’information locale ;

  • Vicente Vallés (Antena 3), prix du journaliste de l’année.




Une critique discrète mais incisive de TVE


Lors de la cérémonie, Fernando Ónega a prononcé un discours empreint de nostalgie et d’inquiétude. Il a notamment critiqué, sans la nommer directement, la nouvelle orientation de la chaîne publique TVE :

“La presse n’est pas le quatrième pouvoir. Le vrai quatrième pouvoir, c’est le commérage. Le commérage guide l’opinion publique. Même Télévision Espagnole le considère comme un bien d’État.”

Dans un ton calme mais alarmiste, le journaliste a prévenu : “Craignez les réseaux sociaux, car ils sont en train de remplacer les médias.” Il a affirmé que la société actuelle glisse progressivement d’une société de l’information vers une société de la désinformation.


Crise de confiance et salaires précaires


La présidente de l’APM, María Rey, a elle aussi alerté sur la prolifération des médias et des réseaux qui diffusent des fausses informations, ce qui entraîne une perte de crédibilité du secteur, contribuant à une crise de confiance démocratique.


Elle a également dénoncé les faibles sources de financement du secteur et les salaires bas auxquels sont confrontés de nombreux journalistes, un point que Felipe VI a évoqué en saluant le rôle de l’APM dans la défense des droits et des efforts des professionnels de l’information.





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